Depuis les années 20, mais surtout dans les années 40, les juifs ont sensiblement abandonné le Balat, soit pour des quartiers en périphérie (Harem, Osmanbey, Mecidiyeköy), soit pour d'autres pays, notamment Israël, dont 16% de la population est d'origine ottomane. Insensiblement, d'autres personnes sont venues prendre leur place, particulièrement des Anatoliens de la région de Kastamonu. Aujourd'hui, on estime que 40 % de la population du quartier, est installée à Istamboul depuis moins de 5 ans. Ce qui démontre bien que Balat reste un endroit de transit, en attendant de trouver mieux ailleurs.
Bien que les maisons sont en très mauvais état, Balat possède un charme certain pour ceux qui ne font que d'y passer. La municipalité de Fatih, aidée par l'Union Européenne et l'UNESCO, a prévu une réhabilitation d'une partie du quartier, sans pour autant que l'on ait pu en mesurer l'ampleur jusqu'à présent.
Pour visiter l'une des cinq synagogues de Balat (deux autres sont en ruines), il est strictement nécessaire d'en faire la demande expresse au Grand Rabbinat de Turquie à Tünel. Une fois l'autorisation obtenue, Madam Korin (Madame Corinne), la gardienne des lieux, se fera un "plaisir" de vous guider.
Les mosquées sont toujours libres d'accès et la plupart des églises aussi (sauf celle de Saint-Dimitri Canabée, dont la gardienne refuse systématiquement l'accès aux non-Grecs).