Palais de Venice

12/21/2024
Le griffon sur la façade rappelle que ce fut autrefois l'ambassade de la république de Venise. C'est un des seuls « palais » qui a échappé aux flammes lors du grand incendie de Péra au début du XIXe siècle. Ce bâtiment passa successivement des mains des Vénitiens à celles des Français, puis à celles des Austro-Hongrois pour terminer dans celles des Italiens quand l'Empire d'Austro-Hongrois perdit ses dernières possessions italiennes. L'Italie y installa son ambassade jusqu'en 1923 où toutes les ambassades d'Istamboul furent transférées à Ankara. Depuis lors, ce palais ne sert plus que de résidence pérote à l'ambassadeur lors de ses visites stambouliotes. Comme tous les autres ambassadeurs, il bénéficie non seulement de cette résidence « de ville », il en possède une autre à Tarabya sur le Bosphore.
Le consulat d'Italie se trouve un peu plus bas dans les jardins. C'est une demeure levantine de style qui fut nationalisée quand l'Italie passa de royaume à république, tandis que le service des visas occupe ce qui fut, l'ancien consulat. Les immenses jardins qui entourent les bâtiments, communiquent avec ceux du palais de Russie et ceux de l'ancienne légation d'Espagne. De l'autre côté de la petite place d'Italie, s'étendent les jardins du palais de France et ceux du palais de Hollande. Même si le tout n'est pas accessible au simple citoyen, cela forme un immense espace vert au milieu de la ville qui peut être considéré comme le poumon de Péra. Le palais de Venise fut aussi la résidence du fameux Casanova, espion de la République.

Quartier de Tünel