Musée de Calligraphie

11/21/2024
Le Beyazid Medresse, qui a été employé comme bibliothèque de municipalité depuis 1945 a été évacué, reconstitué et réorganisé comme musée calligraphique turc d'arts. Il a des exemples intéressants et valables de l'art turc du stylo, Korans, les joints impériaux, diplômes, empattement de Hilye-i (descriptions du prophète), équipement et appareil pour l'écriture calligraphique, échantillons de reliure, reliques saintes et miniatures, particulièrement des périodes de tabouret et de Seljuk.
Beyazit Meydani, Beyazit
Tram : Beyazit ou Laleli. Renseignements sur les heures d'ouverture dans Night & Day

La calligraphie était un art très répandu chez les musulmans de l'Empire ottoman dont les artistes exerçaient leur talent sur des livres, des murs des mosquées ou des medrese. Dans la réalisation d'un coran, les calligraphes étaient associés à des peintres, des relieurs, des doreurs, et des enlumineurs. En raison de son caractère sacrée, (toujours des versets religieux), la calligraphie occupait une position éminente dans les mosquées, les écoles ou les türbe. Elle était aussi un moyen d'expression qui remplaçait la peinture traditionnelle, présente seulement par des miniatures. Ainsi, l'écriture se transforme en image et on oublie presque le caractère religieux pour accorder une importance au côté plastique de cet art. Les alévis, s'en servirent largement afin d'exprimer les formes animales voir humaines, qui ne sont pas interdites dans leur religion qui devait rester cachée.

La calligraphie était surtout un art musulman, mais les chrétientés et, dans une moindre mesure les juifs, l'utilisèrent aussi par influence directe de leur milieu multiconfessionnel. Ainsi, il est encore possible de trouver à Istamboul de nos jours, le « Notre-Père » en araméen, tel qu'il fut prononcé par le Christ il y a 2000 ans.

L'architecture du musée est celle des écoles religieuses souvent attachées aux mosquées (ici, celle de Beyazit ou Béjazit). Ces écoles sont généralement formées d'une galerie recouverte autour d'une cour dans laquelle se trouve une fontaine. Les cellules des étudiants servaient de salles de lecture et de dortoirs pour 4 à 6 personnes selon la grandeur de la bâtisse. Les nombreuses coupoles et cheminées, sont celles de ces cellules individuelles des étudiants qui y habitaient toute l'année (internat). Comme dans les caravansérails, on étalait des matelas le soir venu, qu'on enroulait le matin afin de les ranger dans des placards. Il suffisait donc de déblayer la pièce pour qu'elle se transforme en salle d'étude. Les élèves étaient assis parterre, en tailleur. Il n'y avait ni bancs ni pupitres. Dans cette medrese, construite en 1506, on y enseignait non seulement la religion, mais aussi la géographie, la science, le droit, la médecine. Le terme université conviendrait tout à fait à cette école.

S'ouvrir quotidiennement entre 09:00 - 16 : 00 exceptent dimanche et lundi.

Téléphone : (212) 527 58 51